Au Venezuela, Chavez a fait des coopératives une priorité politique majeure, leur accordant un droit de préemption sur les contrats gouvernementaux et leur offrant des incitations économiques pour commercer entre elles. En 2006, le pays comptait environ 100 000 coopératives, employant plus de 700 000 travailleurs. Nombre d'entre elles sont des éléments de l'infrastructure publique - postes de péage, entretien des autoroutes, dispensaires - dont la gestion a été confiée aux communautés. Il s'agit d'un renversement de la logique de l'externalisation de l'État : plutôt que de vendre aux enchères des parties de l'État à de grandes entreprises et de perdre le contrôle démocratique, les personnes qui utilisent les ressources se voient confier le pouvoir de les gérer, ce qui crée, du moins en théorie, à la fois des emplois et des services publics plus réactifs. Bien entendu, les nombreux détracteurs de Chavez ont tourné ces initiatives en dérision, les qualifiant d'aumônes et de subventions injustes. Pourtant, à une époque où Halliburton traite le gouvernement américain comme son distributeur de billets personnel pendant six ans, retire plus de 20 milliards de dollars de contrats rien qu'en Irak, refuse d'embaucher des travailleurs locaux sur la côte du Golfe ou en Irak, puis exprime sa gratitude aux contribuables américains en transférant son siège social à Dubaï (avec tous les avantages fiscaux et juridiques qui en découlent), les subventions directes de Chavez aux gens ordinaires paraissent nettement moins radicales.

Autor: Naomi Klein

Au Venezuela, Chavez a fait des coopératives une priorité politique majeure, leur accordant un droit de préemption sur les contrats gouvernementaux et leur offrant des incitations économiques pour commercer entre elles. En 2006, le pays comptait environ 100 000 coopératives, employant plus de 700 000 travailleurs. Nombre d'entre elles sont des éléments de l'infrastructure publique - postes de péage, entretien des autoroutes, dispensaires - dont la gestion a été confiée aux communautés. Il s'agit d'un renversement de la logique de l'externalisation de l'État : plutôt que de vendre aux enchères des parties de l'État à de grandes entreprises et de perdre le contrôle démocratique, les personnes qui utilisent les ressources se voient confier le pouvoir de les gérer, ce qui crée, du moins en théorie, à la fois des emplois et des services publics plus réactifs. Bien entendu, les nombreux détracteurs de Chavez ont tourné ces initiatives en dérision, les qualifiant d'aumônes et de subventions injustes. Pourtant, à une époque où Halliburton traite le gouvernement américain comme son distributeur de billets personnel pendant six ans, retire plus de 20 milliards de dollars de contrats rien qu'en Irak, refuse d'embaucher des travailleurs locaux sur la côte du Golfe ou en Irak, puis exprime sa gratitude aux contribuables américains en transférant son siège social à Dubaï (avec tous les avantages fiscaux et juridiques qui en découlent), les subventions directes de Chavez aux gens ordinaires paraissent nettement moins radicales. - Naomi Klein

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