Conditionné à l'extase, le poète est comme un magnifique oiseau inconnu englué dans les cendres de la pensée. S'il parvient à se libérer, c'est pour effectuer un vol sacrificiel vers le soleil. Ses rêves d'un monde régénéré ne sont que les réverbérations de son propre pouls enfiévré. Il s'imagine que le monde le suivra, mais dans le bleu, il se retrouve seul. Seul, mais entouré de ses créations ; soutenu, donc, pour accomplir le sacrifice suprême. L'impossible a été accompli ; le duologue de l'auteur avec l'auteur est consommé. Et maintenant, à travers les âges, le chant se répand, réchauffant tous les cœurs, pénétrant tous les esprits. À la périphérie, le monde s'éteint ; au centre, il brille comme un charbon vivant. Dans le grand cœur solaire de l'univers, les oiseaux d'or sont rassemblés à l'unisson. Là, c'est l'aube éternelle, la paix éternelle, l'harmonie et la communion. L'homme ne se tourne pas vers le soleil en vain ; il demande de la lumière et de la chaleur non pas pour le cadavre dont il se débarrassera un jour, mais pour son être intérieur. Son plus grand désir est de brûler dans l'extase, de mêler sa petite flamme au feu central de l'univers. S'il accorde des ailes aux anges pour qu'ils viennent lui apporter des messages de paix, d'harmonie et de rayonnement des mondes de l'au-delà, c'est uniquement pour nourrir ses propres rêves d'envol, pour entretenir sa propre croyance qu'il s'élèvera un jour au-delà de lui-même, et sur des ailes d'or. Une création correspond à une autre ; par essence, elles sont toutes semblables. La fraternité de l'homme ne consiste pas à penser de la même manière, ni à agir de la même manière, mais à aspirer à louer la création. Le chant de la création jaillit des ruines des efforts terrestres. L'homme extérieur s'éteint pour laisser apparaître l'oiseau d'or qui s'envole vers la divinité.

Autor: Henry Miller

Conditionné à l'extase, le poète est comme un magnifique oiseau inconnu englué dans les cendres de la pensée. S'il parvient à se libérer, c'est pour effectuer un vol sacrificiel vers le soleil. Ses rêves d'un monde régénéré ne sont que les réverbérations de son propre pouls enfiévré. Il s'imagine que le monde le suivra, mais dans le bleu, il se retrouve seul. Seul, mais entouré de ses créations ; soutenu, donc, pour accomplir le sacrifice suprême. L'impossible a été accompli ; le duologue de l'auteur avec l'auteur est consommé. Et maintenant, à travers les âges, le chant se répand, réchauffant tous les cœurs, pénétrant tous les esprits. À la périphérie, le monde s'éteint ; au centre, il brille comme un charbon vivant. Dans le grand cœur solaire de l'univers, les oiseaux d'or sont rassemblés à l'unisson. Là, c'est l'aube éternelle, la paix éternelle, l'harmonie et la communion. L'homme ne se tourne pas vers le soleil en vain ; il demande de la lumière et de la chaleur non pas pour le cadavre dont il se débarrassera un jour, mais pour son être intérieur. Son plus grand désir est de brûler dans l'extase, de mêler sa petite flamme au feu central de l'univers. S'il accorde des ailes aux anges pour qu'ils viennent lui apporter des messages de paix, d'harmonie et de rayonnement des mondes de l'au-delà, c'est uniquement pour nourrir ses propres rêves d'envol, pour entretenir sa propre croyance qu'il s'élèvera un jour au-delà de lui-même, et sur des ailes d'or. Une création correspond à une autre ; par essence, elles sont toutes semblables. La fraternité de l'homme ne consiste pas à penser de la même manière, ni à agir de la même manière, mais à aspirer à louer la création. Le chant de la création jaillit des ruines des efforts terrestres. L'homme extérieur s'éteint pour laisser apparaître l'oiseau d'or qui s'envole vers la divinité. - Henry Miller

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