La déception est mal perçue. Un préjugé irréfléchi. Comment, sinon par la déception, découvrir ce que l'on a attendu et espéré ? Et où se trouve la connaissance de soi, si ce n'est dans cette découverte ? On pourrait donc espérer devenir plus réel en réduisant ses attentes, en se rétrécissant à un noyau dur et fiable et en étant ainsi à l'abri de la douleur de la déception. Mais qu'en serait-il d'une vie qui bannirait toute attente longue et audacieuse, d'une vie où il n'y aurait plus que des attentes banales comme "le bus arrive" ?