Les "juristes" créent dans la conscience arabe que le passé est toujours le meilleur et le plus beau. S'il y a quelqu'un qui connaît la beauté du passé et qui sait comment la découvrir, c'est d'abord le poète. S'il est vrai, comme nous l'enseignent ces "juristes", que les Arabes ne produiront jamais un poète, un philosophe ou un juriste au niveau des premiers poètes, philosophes et juristes, ou au-dessus d'eux, cela signifie que l'existence des Arabes est une sorte de déclin continu, et qu'ils sont en voie d'extinction culturelle. La jurisprudence la plus parfaite, la poésie la plus parfaite, la philosophie la plus parfaite, l'art le plus parfait, la connaissance la plus parfaite existent-ils tous dans le passé ? Si la réponse est affirmative, alors la succession et le changement des époques, la mort et la naissance n'ont aucun sens dans la vie des Arabes, pas plus que la connaissance, la poésie, l'art et la philosophie n'ont de sens.
