Cette jeune fille captive, qui a tout le temps de réfléchir, se rend vite compte que sa tour, sa hauteur et son architecture ne sont, comme son ego, qu'accessoires : ce qui la maintient réellement là où elle est, c'est la magie, anonyme et maligne, qui s'abat sur elle de l'extérieur et sans aucune raison. N'ayant pas d'autre appareil que la peur des tripes et la ruse féminine pour examiner cette magie informe, pour comprendre comment elle fonctionne, comment mesurer sa force de champ, compter ses lignes de force, elle peut se rabattre sur la superstition, ou s'adonner à un passe-temps utile comme la broderie, ou devenir folle, ou encore épouser un disk jockey. Si la tour est partout et que le chevalier de la délivrance n'est pas une preuve contre sa magie, que faire d'autre ?
