Dans votre pays, si vous n'avez pas déjà assez peur, vous pouvez aller voir un film d'horreur... Pour moi et les filles de mon village, l'horreur est une maladie et nous en sommes malades. Ce n'est pas une maladie dont on peut se guérir en se levant et en laissant le grand siège rouge du cinéma se replier derrière soi. Ce serait un bon truc... Mais le film que vous avez en mémoire, vous ne pouvez pas le quitter aussi facilement. Où que vous alliez, il passe toujours. Alors quand je dis que je suis un réfugié, vous devez comprendre qu'il n'y a pas de refuge.