Quand on ouvre un livre", disaient les affiches sentimentales des bibliothèques, "tout peut arriver". C'était le cas. Un livre de fiction est une bombe. C'était une mine terrestre dont on voulait qu'elle explose. Vous vouliez qu'il fasse exploser toute votre journée. Malheureusement, des centaines de milliers de livres étaient des ratés. Ils avaient rouillé hors du chemin de tout le monde pendant si longtemps qu'ils ne fonctionnaient plus. Il n'y avait aucun moyen de distinguer les ratés des mines vivantes, si ce n'est en se jetant dessus tête baissée, un par un.