Cosette, entends-tu ? Il en est arrivé là ! Il me demande pardon ! Et sais-tu ce qu'il a fait pour moi, Cosette ? Il m'a sauvé la vie. Il a fait plus encore : il t'a donnée à moi. Et après m'avoir sauvé, et après t'avoir donné à moi, Cosette, qu'a-t-il fait de lui-même ? Il s'est sacrifié. Voyez l'homme. Et il me dit l'ingrat, l'oublieux, l'impitoyable, le coupable : Merci ! Cosette, toute ma vie passée aux pieds de cet homme serait trop peu. Cette barricade, cet égout, cette fournaise, ce cloaque, tout ce qu'il a traversé pour moi, pour toi, Cosette ! Il m'a emportée à travers toutes les morts qu'il a écartées devant moi, et qu'il a acceptées pour lui. Tout le courage, toute la vertu, tout l'héroïsme, toute la sainteté qu'il possède ! Cosette, cet homme est un ange !