Ils volaient inlassablement, et elle suivait inlassablement le rythme. Elle sentait une joie féroce l'envahir, celle de pouvoir commander à ces présences immortelles. Elle se réjouissait de son sang et de sa chair, de l'écorce de pin rugueuse qu'elle sentait contre sa peau, des battements de son cœur et de la vie de tous ses sens, de la faim qu'elle ressentait maintenant, de la présence de son dæmon à la voix douce, de la terre sous ses pieds et de la vie de toutes les créatures, végétales et animales, et elle se réjouissait d'être de la même substance qu'eux et de savoir qu'à sa mort, sa chair nourrirait d'autres vies comme elles l'avaient nourrie.