Mais à la fin, il y aura toujours un matin comme celui-ci, plein de lumière nouvelle, et une voix lointaine se fera entendre, comme un souvenir d'avant que nous soyons devenus des personnes. Et les tonalités d'une chanson s'élèveront, la douce berceuse de la première mère. Ce chant, en effet, sera le nôtre, le souvenir d'une racine profonde qu'ils n'ont pas réussi à nous arracher. Cette voix nous donnera la force d'un nouveau départ, et en l'entendant, les cadavres trouveront la paix dans leurs tombes et les survivants embrasseront la vie avec la joie simple des jeunes amoureux. Tout cela se produira si nous sommes capables de nous débarrasser de ce temps qui a fait de nous des animaux. Efforçons-nous de mourir comme les personnes que nous ne sommes plus.