il m’aimait tout en me haïssant ; cet amour est de tous le plus fort...
Fyodor Dostoevskyإن من يكذب على نفسه و يرضى أن تنطلى عليه اكاذيبه يصل من ذلك إلى أن يصبح عاجزا عن رؤية الحقيقة فى أى موضع فلا يعود يراها لا فى نفسه ولا فيما حوله
Fyodor DostoevskyOn apprit qu’il avait été arrêté, en dehors de la ville, en proie à un accès de folie furieuse. On l’avait conduit à l’hôpital où il était mort deux jours après.
Une mort pareille était la conséquence nécessaire, naturelle, de toute sa vie. Il devait mourir ainsi, quand tout ce qui le soutenait dans la vie disparaissait d’un coup comme une vision, comme un rêve vide. Il mourut après avoir perdu son dernier espoir, après avoir eu la vision nette de tout ce qui avait leurré et soutenu sa vie. La vérité l’aveugla de son éclat insoutenabe . et ce qui était le mensonge lui apparut tel à lui-même. Pendant la dernière heure de sa vie, il avait entendu un génie merveilleux qui lui avait conté sa propre existence et l’avait condamné pour toujours. Avec le dernier son jailli du violon du génial S... s’était dévoilé à ses yeux tout le mystère de l’art, et le génie, éternellement jeune, puissant et vrai, l’avait écrasé de sa vérité. Il semblait que tout ce qui l’avait tourmenté durant toute sa vie, par des souffrances mystérieuses, indicibles, tout ce qu’il n’avait vu jusqu’à ce jour que dans un rêve et qu’il fuyait avec horreur et se masquait par le mensonge de toute sa vie, tout ce qu’il pressentait et redoutait, tout cela, tout d’un coup, brillait à ses yeux qui, obstinément, ne voulaient par reconnaître que la lumière est la lumière, et que les ténèbres sont les ténèbres. La vérité était intolérable pour ces yeux qui voyaient clair pour la première fois ; elle l’aveugla et détruisit sa raison.
Elle l’avait frappé brusquement, comme la foudre. Soudain s’était réalisé ce qu’il avait attendu toute sa vie avec un tremblement de terreur. Il semblait que durant toute sa vie une hache avait été suspendue au-dessus de sa tête ; que toute sa vie il avait attendu à chaque instant, dans des souffrance indicibles, que cette hache le frappât. Enfin elle l’avait frappé. Le coup était mortel. Il voulait s’enfuir, mais il ne savait où aller. Le dernier espoir s’était évanoui, le dernier prétexte anéanti. Celle dont la vie lui avait été un fardeau pendant de longues années, celle dont la mort, ainsi qu’il le croyait dans son aveuglement, devait amener sa résurrection à lui, était morte. Enfin il était seul ; rien ne le gênait. Il était enfin libre ! Pour la dernière fois, dans un accès de désespoir, il avait voulu se juger soi-même, se condamner impitoyablement comme un juge équitable ; mais son archet avait faibli et n’avait pu que répéter faiblement la dernière phrase musicale du génie. À ce moment, la folie, qui le guettait depuis dix ans, l’avait frappé irrémissiblement
..un hombre inteligente no puede seriamente cambiarse en otra cosa; sólo un imbécil puede hacerlo. Sí, un hombre inteligente en el Siglo XIX ha de ser ante todo una criatura sin carácter, más aún, está obligado a serlo; un hombre de carácter, un hombre activo, es una criatura preeminentemente limitada¨.
Fyodor DostoevskyI am trying to explain as quickly as possible my essential nature, that is, what manner of man I am, what I believe in, and for what I hope, that's it, isn't it? And therefore I tell you that I accept God honestly and simply. But you must note this: If God exists and if He really did create the world, then, as we all know, He created it according to the geometry of only three dimensions in space. Yet there have been some very distinguished ones, who doubt whether the whole universe, or to speak more generally the whole of being, was only created in Euclid's geometry; they even dare to dream that two parallel lines, which according to Euclid can never meet on earth, may meet somewhere in infinity. I have come to the conclusion that, since I can't understand even that, I can't expect to understand about God. I acknowledge humbly that I have no faculty for settling such questions, I have a Euclidian earthly mind, and how could I solve problems that are not of this world? And I advise you never to think about it either, my dear Alyosha, especially about God, whether He exists or not. All such questions are utterly inappropriate for a mind created with a conception of only three dimensions. And so I accept God and am glad to, and what's more I accept His wisdom, His purpose - which are utterly beyond our ken; I believe in the underlying order and the meaning of life; I believe in the eternal harmony in which they say we shall one day be blended. I believe in the Word to Which the universe is striving, and Which Itself was "with God", and Which Itself is God and so on, and so on, to infinity.
Fyodor DostoevskyStichwörter: god dostoevsky ivan brother-s-karamazov euclid-s-algorithm
et je craignais chaque jour davantage pour Alexandra Mikhaïlovna. Sa vie triste, monotone, s’éteignait sous mes yeux. Sa santé empirait de jour en jour. Une sorte de désespoir semblait s’être emparé de son âme. Elle était visiblement sous l’impression de quelque chose d’inconnu, d’indéfini, dont elle-même ne pouvait se rendre compte, quelque chose de terrible et en même temps d’incompréhensible, mais qu’elle acceptait comme la croix de sa vie condamnée.
Fyodor DostoevskyJe me mis dès lors à lire avec avidité et bientôt la lecture fut ma passion. Tous mes nouveaux besoins, toutes mes aspirations récentes, tous les élans encore vagues de mon adolescence qui s’élevaient dans mon âme d’une façon si troublante et qui étaient provoqués par mon développement si précoce, tout cela, soudainement, se précipita dans une direction, parut se satisfaire complètement de ce nouvel aliment et trouver là son cours régulier. Bientôt mon cœur et ma tête se trouvèrent si charmés, bientôt ma fantaisie se développa si largement, que j’avais l’air d’oublier tout ce qui m’avait entourée jusqu’alors. Il semblait que le sort lui même m’arrêtât sur le seuil de la nouvelle vie dans laquelle je me jetais, à laquelle je pensais jour et nuit, et, avant de m’abandonner sur la route immense, me faisait gravir une hauteur d’où je pouvais contempler l’avenir dans un merveilleux panorama, sous une perspective brillante, ensorcelante. Je me voyais destinée à vivre tout cet avenir en l’apprenant d’abord par les livres ; de vivre dans les rêves, les espoirs, la douce émotion de mon esprit juvénile. Je commençai mes lectures sans aucun choix, par le premier livre qui me tomba sous la main. Mais, le destin veillait sur moi. Ce que j’avais appris et vécu jusqu’à ce jour était si noble, si austère, qu’une page impure ou mauvaise n’eût pu désormais me séduire. Mon instinct d’enfant, ma précocité, tout mon passé veillaient sur moi ; et maintenant ma conscience m’éclairait toute ma vie passée.
En effet, presque chacune des pages que je lisais m’était déjà connue, semblait déjà vécue, comme si toutes ces passions, toute cette vie qui se dressaient devant moi sous des formes inattendues, en des tableaux merveilleux, je les avais déjà éprouvées.
Et comment pouvais-je ne pas être entraînée jusqu’à l’oubli du présent, jusqu’à l’oubli de la réalité, quand, devant moi dans chaque livre que je lisais, se dressaient les lois d’une même destinée, le même esprit d’aventure qui règnent sur la vie de l’homme, mais qui découlent de la loi fondamentale de la vie humaine et sont la condition de son salut et de son bonheur ! C’est cette loi que je soupçonnais, que je tâchais de deviner par toutes mes forces, par tous mes instincts, puis presque par un sentiment de sauvegarde. On avait l’air de me prévenir, comme s’il y avait en mon âme quelque chose de prophétique, et chaque jour l’espoir grandissait, tandis qu’en même temps croissait de plus en plus mon désir de me jeter dans cet avenir, dans cette vie. Mais, comme je l’ai déjà dit, ma fantaisie l’emportait sur mon impatience, et, en vérité, je n’étais très hardie qu’en rêve ; dans la réalité, je demeurais instinctivement timide devant l’avenir.
Mais maintenant je dirai tout, afin que tu saches qui tu quittes, de quel homme tu te sépares. Sais-tu comment d’abord je t’ai comprise ? La passion m’a saisi comme le feu, elle s’est infiltrée dans mon sang comme le poison et a troublé toutes mes pensées, tous mes sentiments. J’étais enivré. J’étais comme étourdi, et à ton amour pur, miséricordieux, j’ai répondu non d’égal à égal, non comme si j’étais digne de ton amour, mais sans comprendre ni sentir. Je ne t’ai pas comprise. Je t’ai répondu comme à la femme qui, à mon point de vue, s’oubliait jusqu’à moi et non comme à celle qui voulait m’élever jusqu’à elle.
« Sais-tu de quoi je t’ai soupçonnée, ce que signifiait, s’oublier jusqu’à moi » ? Mais non, je ne t’offenserai pas par mon aveu. Je te dirai seulement que tu t’es profondément trompée sur moi ! Jamais jamais, je n’aurais pu m’élever jusqu’à toi. Je ne pouvais que te contempler dans ton amour illimité, une fois que je t’eus comprise. Mais cela n’efface pas ma faute. Ma passion rehaussée par toi n’était pas l’amour. L’amour, je ne le craignais pas. Je n’osais pas t’aimer. Dans l’amour il y a réciprocité, égalité ; et j’en étais indigne. Je ne savais pas ce qui était en moi !
One of them was a young fellow of about twenty-seven, not tall, with black curling hair, and small, grey, fiery eyes. His nose was broad and flat, and he had high cheek bones; his thin lips were constantly compressed into an impudent, ironical—it might almost be called a malicious—smile; but his forehead was high and well formed, and atoned for a good deal of the ugliness of the lower part of his face. A special feature of this physiognomy was its death-like pallor, which gave to the whole man an indescribably emaciated appearance in spite of his hard look, and at the same time a sort of passionate and suffering expression which did not harmonize with his impudent, sarcastic smile and keen, self-satisfied bearing. He wore a large fur—or rather astrachan—overcoat, which had kept him warm all night, while his neighbour had been obliged to bear the full severity of a Russian November night entirely unprepared. His wide sleeveless mantle with a large cape to it—the sort of cloak one sees upon travellers during the winter months in Switzerland or North Italy—was by no means adapted to the long cold journey through Russia, from Eydkuhnen to St. Petersburg.
Fyodor Dostoevskyإنه يلذ للمرء أحيانا أن يتحدث مع رجل ذكي
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